3 vols nous ont mené de Bohol aux Philippines à Bangkok, la capitale de la Thaïlande. Bohol->Manille, Manille -> Hong Kong, Hong-Kong -> Bangkok. Ce fut le point de départ d’environ deux semaines en Thaïlande, où nous sommes restés la majeure partie du temps à Chiang Mai, une ville du nord du pays.On est maintenant au Laos et la connection Internet est très mauvaise. Par je ne sais quel miracle j’ai pu mettre en ligne les photos mais ca rame trop pour pouvoir les consulter et les ajouter dans un article, donc pour cette fois-ci il faudra regarder la galerie photo directement : https://www.flickr.com/photos/48308115@N04/albums

La Thaïlande est une destination très prisée des touristes occidentaux. C’est facile d’en comprendre la raison : le pays est facile d’accès, dépaysant, bon marché et il fait souvent très beau. On peut faire des activités culturelles, sportives, et faire la fête sans passer trop de temps et d’argent dans les transports. Et comme beaucoup parlent anglais et que les circuits sont bien rodés, c’est une destination très pratique pour découvrir l’Asie.

Après seulement une nuit à Bangkok dans le quartier des voyageurs sac à dos de Bangkok, la rue Khao San, cela fait du bien d’atteindre Chiang Mai, une ville plus calme au Nord du pays. On a au passage découvert le bus de luxe, avec fauteuil inclinable, écran télé, serveuse qui apporte un plateau repas, couvertures, etc… Vu qu’on prend en général des bus sans confort où il n’y a jamais assez de place pour les jamabes, ça faisait plaisir !

Chiang Mai est particulièrement réputée auprès des touristes occidentaux. C’est dû à plusieurs raisons; d’une part, la thaïlande n’est pas un pays immense. l’un des itinéraires classiques pour le parcourir part de Bangkok, là où la plupart des vols internationaux atterrissent. De là, on remonte vers le nord, plutôt orienté voyage culturel, jusqu’à Chiang Mai, et l’on prend ensuite un vol pour aller dans les îles au Sud du pays (où les activités principales consistent, au choix, à faire la fête dans des proportions délirantes, à apprendre ou pratiquer la plongée ou bien à profiter des belles plages). C’est donc généralement une des dernières destinations culturelles d’une traversée nord-sud du pays.

D’autre part, c’est une ville très pratique. Au niveau des trajets, si on ne veut pas se farcir sur le trajet les temples de Sukhothai et/ou d’Ayuttayah (les anciennes capitales, vers le 12eme siècle), ou voir de ses propres yeux le « pont sur la rivière Kwaï » à Kanchanaburi, on atteint facilement la ville d’une traite depuis Bangkok (nous étions déjà allé dans ces coins lors d’un voyage précédent et on recommande de faire les arrêts !). Des avions permettent de s’y rendre et, pour le commun des mortels qui voyage en mode sac à dos, qui est fauché et qui privilégie les bus, une dizaine d’heure, c’est à dire une nuit suffit pour s’y rendre.

En fait, beaucoup de choses attirent les occidentaux. Il y a des dizaines d’activités originales qu’on peut faire en un claquement de doigt. Littéralement. On peut prévenir sa guesthouse le soir à 21h qu’on veut faire une activité le lendemain, et un minibus qui fait le tour des guesthouse concernées par cette visite passera à 7h. La plupart du temps ce n’est pas un problème. Parmi les activités qu’on peut faire facilement, il y a les balades à dos d’éléphants (pourtant maltraités et surexploités), tyrolienne, temples, stages de boxe thaï ou de massage, et même tir aux fusil (cela dépasse mais capacité de compréhension, mais ça fait marrer des gens de pouvoir tirer avec des armes lourdes). Ceux qui ne savent pas quoi faire de leur argent peuvent même, pour 400$, tirer au lance roquette.

Autre élément qui a du succès, ici la vie ne coûte rien. Vraiment rien. Une chambre en dortoir peut coûter 100 bhat (2.5€), un repas 1€. A côté de l’école où nous sommes allés, il y a un petit marché tous les midis. On y achète des ingrédients pour se faire un modeste (mais néanmoins délicieux) curry pour 30 bhat (70 cts), ce qui remplit deux portions. On peut manger et vivre pour plus cher des plats moins modestes, bien sûr. Si on peut/veut vivre dans le luxe, avec de l’intimité et du confort, on peut louer une chambre via AirBNB, avec douche privée, cuisine et piscine pour 300€/mois dans un immeuble avec gardien. On peut aller dans des resto chouettes le long de la rivière et y manger 5 euros, bref même l’excès reste à la portée du portefeuille des occidentaux.

Détail important, le réseau internet est de qualité. C’est ce détail, ajouté à tous les autres, qui est la raison pour laquelle beaucoup de tech-nomades -des gens qui vagabondent la planète en travaillant via internet- font de cette ville leur quartier général pendant quelques jours, ou même semaines. Certains travaillent au milieu de leur voyage : c’est le cas des rédacteurs web viennent profiter de la bonne qualité du réseau pour publier leurs articles, ou des développeurs web et des graphistes viennent réaliser un ou deux projets en télétravail pendant quelques mois pour re-remplir les portefeuilles, avant de repartir se balader en Asie. D’autres profitent du calme et de la vie à bas coût pour lancer des projets de startup.

La plupart des gens trouvent une guesthouse à proximité de la vieille ville. L’enceinte carrée fait presque 2km de côté et on y déambule à pied. A l’intérieur, on trouve toutes sortes de temples. Grands, petits, brillants, lumineux, silencieux, en décomposition… Il y en a pour tous les goûts car il y en a prêt d’une quarantaine aux alentours ! On a essayé de nous embarquer à plusieurs reprises pour en visiter un, soit disant particulièrement beau, situé à l’extérieur de la ville sur les collines la surplombant, mais vu la quantité déjà présente à l’intérieur nous n’arrivions pas à comprendre l’enthousiasme derrière cette idée !

Nous sommes restés deux semaines dans la ville, à prendre des cours dans une école de massage. Cela nous a permis d’être présent lors du festival des lanternes, deux sujets pour lesquels il faudra que je publie des articles.

En deux semaines on a eu le temps de prendre nos petites habitudes; tartines grillées le matin, repas au marché le midi, goûter après les cours, on s’est fait des amis eux-mêmes dans des longs voyages avec qui on a pu aller manger régulièrement… avec les journées bien calées (réveil à 7h, navette à 8h, cours à 9h, fin des cours à 16h), ça rappelait vaguement le rythme d’une petite semaine travail !

Après cette escale, nous avons repris notre route vers le Laos. Bus vers Chiang Rai (où le marché du dimanche soir est absolument fantastique !), puis bus vers Chiang Khong, navette jusqu’au poste frontière, tamponnage de passeport, re-bus vers Luang Namtha, et voila ! Fin de ce bref épisode thaï, et début de nouvelles aventures au Laos. Ca a déjà l’air très chouette !