Dernière étape de notre voyage : un weekend à Mindo. A seulement deux heures de Quito, c’est le lieu de weekend de nombreux habitants de la capitale, qui viennent y profiter du calme de la nature. Le coin est moins touristique qu’une ville comme Banos, et y passer quelques heures permet d’évacuer toute la tension causée par la cacophonie de la grande ville.
Ce n’est pas les activités qui manquent à Mindo : on peut y faire de l’accrobranche, du tubing (descendre un cours d’eau sur une chambre à air), aller randonner, visiter une ferme à papillons… mais nous sommes venus avec une idée bien précise : observer les oiseaux.
Un peu plus tôt, nous avions tenté d’en voir à Loja, dans le parc Podocarpus. La météo, ou plutôt la colère des dieux traduite sous forme de pluie, ne nous avait pas permis de voir grand chose. Et on s’est rendu compte que voir des oiseaux, ça demande de l’expérience, ce truc que nous n’avons pas. Il faut savoir où on peut les trouver, et arriver à les trouver, deux tâches particulièrement ardues quand on y connait rien. On a cherché un guide pour nous aider.
Observation d’oiseaux
Il existe toute sortes de prestations en équateur, où le « birding » est une activité qui attire des passionnés. En effet, dans ce petit pays, on peut observer près de 550 espèces. En faisant peu de route pour aller d’une région à une autre, les espèces changent radicalement, et les passionnés organisent des voyages avec pour seul but d’observer le plus grand nombre possible de variétés ou pour voir des espèces très particulières. Des blogs spécialisés décrivent les espèces et les endroits où les rencontrer, et de nombreuses agences proposent des balades guidées.
Après avoir fait le tour des agences, on a jeté notre dévolu sur « Mindo birds of paradise ». Le bon choix.
Malgré 22 ans dans le métier, Sandy était au taquet avec autant d’énergie qu’au premier jour. Il faut être sur le terrain dès 6h du matin, mais elle était encore plus motivée que nous pour trouver des oiseaux sympa. Elle est venu bien équipée : deux paires de jumelles pour nous (8×42 et 10×50), un télescope, pointeur laser pour nous indiquer ses trouvailles, un ipod et une baffle portable… Elle imite le bruit de certains oiseaux en sifflant, et joue certains autres avec l’ipod. Utiliser l’ipod plutôt que siffler elle-même lui permet de se concentrer sur la recherche.
Elle guette le moindre mouvement dans les feuilles, connait les fleurs que pollinisent certaines espèces, connait des points de rassemblement… avec de la patience, on a pu observer de nombreuses espèces. Parfois, elle trouvait à l’oeil nu des trucs minuscules à des distances ahurissantes !
Alors que la plupart des agences se contentent de rester sur la route (c’est moins cher), on est allé dans plusieurs réserves où l’on a pu voir es oiseaux depuis des petites huttes d’observation qui rappellent les cabanes de chasseurs.
Common potoo – Ibijau gris – Nyctibius griseus
Rufous Motmot – Motmot roux – Baryphthengus martii
Red-headed barbet – Cabézon à tête rouge – Eubucco bourcierii
Sucrier à ventre jaune – Bananaquit – Coereba flaveola
Rusty-margined Flycatcher – Myiozetetes cayanensis
Ecuadorian Thrush – Merle d’équateur – Turdus maculirostris
Guayaquil Woodpecker – Campephilus gayaquilensis
Toucan choco – Ramphastos brevis
Crimson-rumped Toucanet – Aulacorhynchus haematopygus
Blue-necked tanager – Calliste à cou bleu – Tangara cyanicollis
Golden tanager – Calliste doré – Tangara arthus
Flame-faced Tanager – Calliste à face rouge – Tangara parzudakii
Silver-throated Tanager – Calliste safran – Tangara icterocephala
Tangara des palmiers – Thraupis palmarum
Yellow-rumped tanager – Ramphocelus icteronatus
Tangara évêque – Blue gray tanager – Thraupis episcopus
(c’est chouette d’arriver à mettre des noms sur les oiseaux rencontrés, mais le boulot d’identification est considérable !)
Avant qu’on ne reparte, un écureuil s’est invité à la fête pour manger les bananes déposées pour attirer les oiseaux !
Colibris
Aussi étonnant que cela puisse paraître, après 4h à observer des oiseaux avec Sandy, nous n’avions pas notre dose. Nous n’avions en particulier pas vu de colibris, de petits oiseaux particulièrement véloces, les seuls au monde capable de faire du vol stationnaire. Ils utilisent cette fonction pour butiner et polliniser, chaque espèce ayant une forme de bec adaptée à la fleur qu’ils butinent. Dommage de ne pas en avoir rencontrés alors qu’il y en a une trentaine d’espèces dans la région !
On a donc continué notre périple à el descanso, un hôtel qui propose également un poste d’observation de colibris. On est comme au cinéma, sauf qu’au lieu d’avoir un écran, on a la nature !
On a revu de plus près certains oiseaux communs, et surtout 3 espèces de colibris :
Colibri jacobin – White-necked Jacobin – Florisuga mellivora
Ariane à ventre gris – Rufous-tailed Hummingbird – Amazilia tzacatl
Colibri de Delphine – Brown violet-ear – Colibri delphinae
Il y en avait d’autres, mais pour avoir des photos nettes de ces machins qui vont à toute vitesse, il faut s’accrocher…